Entre deux côtes et couvre-feux, on a le plaisir d’observer un magnifique coucher de soleil sur le detroit séparant la Corse de la Sardaigne. A bord, il n’y a que des mecs, chauffeurs poids lourds en transit ou ouvriers du bâtiment transfrontaliers nous indiquera la nature des rares véhicules embarqués. 50 min de traversée, bas les masques. Et oui… pas possible de boire une petite chope sinon.
Arrivant dans le noir en terre inconnue, on a pris une chambre dans un bed&breakfast, où ”Gigi”, retraité, nous accueille tout sourire (dans les yeux) et s’arrange pour nous faire livrer 2 pizze illico presto. Guide de qualité, il nous recommande très vivement d’aller randonner au Capo Testa, la presqu’île à 3 kilomètres de là. La petite excursion matinale s’est vite transformée en varappe sur des blocs de granite aux formes arrondies par le temps des plus élégantes et invraisemblables. En s’asseyant, on se prend vite au jeu d’y reconnaitre des formes comme dans des gros nuages. L’effet est parfois saisissant tant tout est en arrondis, à se demander presque s’il n’y avait pas de stupéfiants dans le thé matinal. Les sentiers sont pour ainsi dire inexistants, il faut bondir de rocher en rocher, et parfois même un peu escalader. C’est super ludique. Rhea en profite également pour prendre la température de l’eau du bout de ses doigts de pieds jusqu’au genoux. De retour à Santa Teresa Gallura, on trouve à 14h30 (aie aie) un restaurant OUVERT, le premier en 2021 ! Au vu de l’heure, la carte est réduite à une lasagne et une assiette de légumes grillés, qu’on accepte sans hésiter ! Après la sieste, Gigi nous conseille en long et en large sur les nombreux endroits à visiter, et routes à emprunter. Pratique d’avoir de tels informations avant d’entamer la traversée de l’île. 2 pizze plus tard (les mêmes que la veille, elles étaient bonnes, on ne prend pas de risques), on s’endort tôt pour pouvoir partir de bonne heure.
Raté, sans réveil on ne se réveille qu’à 10h… pour une pénible journée en vélo. Vent de face sur une strada provinciale assez monotone, on a le sentiment de ne pas avancer (et on avance quasi pas), qu’il y a des frottements ou perte d’énergie partout dans le vélo, que la selle n’est pas confortable, que les sacoches sont trop lourdes, bla bla… Car le lendemain et le surlendemain c’était l’inverse. C’est dingue comme parfois il y a des jours avec et des jours sans. C’est même parfois dur à expliquer par la météo ou la qualité et quantité du sommeil et de la nourriture, car on avait aussi bien dormi sous tente dans les dunes, que chez Piero, que nous avions contacté via la super plate-forme ”WarmShowers”.
Un autre endroit magnifique par lequel nous sommes passés est le Capo Caccia, un cap (sans blague) aux falaises impressionnantes qui offrent un super point de vue sur la baie de Alghero et qui abrite les ”Grottes de Neptune” à leurs pieds, accessibles seulement par bateau ou en descendant un long escalier à flanc de rocher. Tout compte fait, ça sonne un peu comme les grottes de Han, mais on pourra pas vous en dire plus car elles étaient fermées pour cause de covid. Depuis le début du voyage, on passe souvent, seuls, dans de superbes endroits, très touristique en temps normal, mais dont on ne peut voir que l’extérieur…
Hors saison, les seuls restaurants ouverts sont les plus authentiques. Vu qu’ils ne peuvent ouvrir que jusqu’à 18h (mais en pratique 14h30), ou le soir en take away (mais c’est rare), on a dû revoir notre logistique journalière. Au contraire de la France, il n’y a pas vraiment (ou peu) de boulangeries. Le pain est vendu en épicerie (dépôt de pain) ou en supermarché, qui sont souvent rares en zone rurale. Le soir, vu que les pizzeria n’ouvrent qu’à 19h, c’est-à-dire après le coucher de soleil, on doit se résoudre à chercher un endroit où camper dans le noir. Néanmoins, à Alghero (ville côtière fondée par des catalans et qui tient son nom du mot ”Algues”), on a trouvé une pizzeria sensationnelle où on a mangé une Margherita chacun (6eur, budget voyage oblige) et une Marinara (pour le dessert, ça creuse le vélo!) à faire taire tous les détracteurs (ce sont toujours des mecs) de la pizza vegan. Pomoddoro, oregano, aglio, olio, basilico. Basta, viva Italia ! On s’est endormi repus sur la plage d’à côté, mais avec une de ces soifs… mince on avait oublié de remplir les gourdes !
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Super sympa! Schitterende foto’s.