Naples et la côte Amalfitaine

’Un.e autre, un.e autre, un.e autre’… nombreuses sont les occasions où cette rengaine est à propos. Que ça soit pour une journée de vélo, une pizza napolitaine, un post sur votre blog préféré, ou un bon livre. Si j’ai tardé à prendre le clavier, c’est qu’un autre roman d’Irvin Yalom a accaparé une (grande) partie de mon attention ces derniers jours. Après avoir découvert l’auteur à travers ’Le Problème Spinoza’, j’ai ici été captivé par ’Et Nietzsche a pleuré’. Heureusement, Rhéa, l’ayant déjà lu il y a quelques années, s’est montrée très compréhensive quant aux nombreuses pauses lectures de ces derniers jours.

Arrivés à Naples depuis la Sardaigne, on y a pris une chambre dans un Bed&breakfast situé dans le centre historique, dans un bâtiment du XVIIe, ‘Miseria i Nobilita’, en référence à une pièce de théâtre et film locaux, mais surtout aux énormes contrastes qu’offrent la ville. Hors période touristique et en temps de covid, nous étions les seuls clients, voire les seuls touristes dans la ville. N’empêche, il y avait foule et c’était assez déstabilisant d’être au milieu d’une telle activité, surtout après plusieurs semaines de vélo en milieu rural. Contraste donc, entre la pauvreté de la population, la pollution et saleté de la ville, et la grandeur des nombreux chateaux, galleries, églises et autres monuments architecturaux qui la parsèment.

Notre séjour a consisté à se laver et faire une lessive (il fallait bien, après 7 jours), acheter une nouvelle paire de chaussettes, se reposer, se promener dans la ville et goûter toutes les merveilles de la gastronomie locale: pizza, focaccia, arancini, sfogliattelle, baba (au rhum), deliziosa de lemone, espresso, capuccino, espresso piqué d’une crème de noisette et de café, miam, miam, miam. Autant on s’attendait à des mets salés de qualité, autant la profusion et la richesse (ah oui, j’oubliais de mentionner une espèce de cornet à la crème pâtissière et un pane al noccialata) des pâtisseries furent une vrai découverte.

En quittant Naples pour Sorrento, le début de la côte Amalfitaine, on a fait 50 km à travers la ceinture industrielle (et pauvre) de la ville, un vrai transect. On a également contourné le Vesuve, sans même le voir ! Malchance, une espèce de brouillard, temps laiteux, baignait Naples depuis notre arrivée, malgré le soleil. Assez coquace quand même quand on sait la taille du volcan et sa place prédominante dans le paysage.

La côte Amalfitaine a par contre tenu toutes ses promesses de beauté, une super route à flanc de falaise qui traverse des vill(ag)es perchés face à la mer. Vu qu’elle était en travaux en son milieu, il n’y avait quasi pas de trafic, juste d’autres cyclistes locaux qui faisaient leur balade dominicale. Inquiets quant à emprunter une nationale fort fréquentée, on avait regardé des images sur Google (bouhhhh) StreetView pour ne pas se rassurer. In fine il n’en fut rien, les photos parleront d’elles-mêmes. Niveau tourisme, on s’est quand même fait avoir deux fois à payer le prix fort pour deux oranges et un citron d’Amalfi (11 eur, descendu à 8 eur) et trois pistolets (3.5 eur). Les agrumes, et en particulier les citrons dont ils fabriquent le limoncello, ont beau être la spécialité locale, en moyenne on paie 3 fois moins !

Au vu du relief, les cultures se font en terrasses. Ces mêmes terrasses étaient le seul endroit où planter la tente, non sans nous déplaire au vu du charme certain qu’il y a à dormir sous un citronnier chargé de fruits. En arrivant à Salerne, on a croisé par hasard Franco, qui depuis 4 ans sillonne le monde à vélo. Au départ de Buenos Aires (Argentine), il a traversé les deux Amériques, puis l’Afrique du Sud au Nord. Au delà du plaisir de converser dans une langue qu’on maîtrise, il nous a partagé sa passion, vision, et trucs et astuces du voyage à vélo. Boostés, on n’est pas remontée en selle, mais plutôt dans le train vers Foggia dans les Pouilles, car il nous était interdit de traverser la région ’Basilicata’, classée rouge niveau covid.

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2 Comments

  1. “Napels zien en dan sterven” dichtte Goethe. Dat laatste gaan jullie toch niet doen hè.
    Voor jullie valt er de komende tijd nog zoveel te genieten.

  2. Quand même vraiment génial ce que vous êtes entrain de faire!
    Non dijou! Toch een klein beetje jaloers hierzo…

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