Dans un podcast de Radio France sur le bicentenaire de l’indépendance de la Grèce, on entendait que l’hostilité envers la Turquie fait partie intégrante de l’identité hellene. On se doutait par ailleurs que ça s’annoncait un passage délicat car une frontière extérieure (et douanière) de l’UE, et donc un objectif pour de nombreux réfugiés. La frontière en elle-même est délimitée par la rivière Evros, le long de laquelle patrouillent en permanence des véhicules militaires. Un pont permet de la traverser, gardé des deux côtés par des militaires qui se regardent en chiens de faïence, le doigt sur la gâchette. Après le contrôle de nos passeports par la police grecque, et avoır dépassé une colonne de 50 poids lourds à l’arrêt, nous nous sommes avancés vers le pont. D’un geste de la main, l’un des deux militaires de faction (sans doute en train d’effectuer son service militaire au vu de son jeune âge) nous ordonne de nous arrêter pendant que l’autre (sans doute son supérieur) dégaine son talkie. 30 minutes passent avant que le jeune ne s’avance vers nous et nous explique en Anglais (ouf !) que seul le passage de voitures et camions sont autorisés, tels sont leurs ordres. Aïe Aïe Aïe…. On leur demande de vérifier leurs ordres, de faire une exception, rien n’y faıt. On décide de rester là et de ne pas rebrousser chemin, espérant que par lassitude ou pitié ils nous laissent passer… A un moment donné, le jeune, fort désireux de nous aider – au contraire de son binome, nous propose de nous indiquer des petits chemins détournés pour franchir la frontière. On refuse gentiment car la perspective d’entrer et séjourner illégalement en Turquie ne nous attıre que peu. Heureusement, on ne se sent pas seuls car de nombreux camionneurs commentent en direct chaque épisode de nos pourparlers. Il faut dire que ca fait plus d’une heure et demi qu’on est là (et eux encore plus longtemps) et on commence à se demander si se profile l’arrêt de notre épopée vers l’Est. Le déclic survient quand on trouve un chauffeur qui accepte d’attacher nos vélos aux flancs de son camion et de nous embarquer dans sa cabine. La solution, certes originale et ‘techniquement correcte’, ne convainc pas trop les militaires qui n’osent pas se positionner, et nous renvoient plutôt en discuter avec la police… on recule d’une case ! Par contre, la police ne comprend pas ce qui pose problème et informe simplement les militaires qu’ils peuvent nous laisser passer à vélo… exces de zele des militaires ? Mauvaise communication entre policiers et militaires ? On ne le saura jamais. Entre-temps, on a franchi le pont, fait tamponner notre passeport et vérifier notre test covıd, et on roule tout sourire sous le panneau ‘Welcome to Turkey’. Sur les 5 km d’autoroute quı nous mènent à Ipsala, chaque camion quı nous depasse y va de son klaxon pour saluer notre victoire, que l’on fête allègrement dans le premıer ‘köfte salonu’ de la ville (yes, les restos sont ouverts en journée !). Soupe, salade pour Rhea, kebap pour ma part, thé, café,… les émotions, ca creuse ! L’addition de 52 TL (5.2 EUR) nous informe par ailleurs du faible coût de la vie et du taux de change actuellement très favorable. Ça promet !
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Amai jullie schieten hard op. Stevige beentjes 🙂 En wat een gastvrijheid onderweg. We beginnen er van te dromen.
En die quote van/via Amy is wel helemaal passend 🙂
Nog een mooie quote die wel past bij het fietsen:
Quote Ivan Illich: “Bicycles let people move with greater speed without taking up significant amounts of scarce space, energy, or time. They can spend fewer hours on each mile and still travel more miles in a year. They can get the benefit of technological breakthroughs without putting undue claims on the schedules, energy, or space of others. They become masters of their own movements without blocking those of their fellows.” uit een stuk van Thalia Verkade in de Correspondent. https://decorrespondent.nl/12251/waarom-de-fiets-veel-sneller-is-dan-je-denkt-en-de-auto-veel-trager/1288156815825-0831299c
Mooi !!!
Zo zot dat jullie ondertussen al in Turkije bij Istanboel zijn… met de fiets, maar toch verdomd snel die beentjes :)!! En wij hier ondertussen maar de aprilse grillen ondergaan. Hihi!
Bonne traversée de la Turquie les ptits loups 😉